Société des Auteurs Compositeurs et Éditeurs de Musique. 225, avenue Charles de Gaulle. 92521 Neuilly-sur Seine. Tél. 01 47 15 47 15 - Fax 01 47 45 12 94 Minitel : 3614 www.sacem.fr _______________________________________
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- Pourquoi les auteurs ont créé la SACEM
?
Ecrire,
composer, éditer de la musique est un travail.
Le droit d'auteur est la rénumération
de ce travail.
En
France, depuis 200 ans, il est protégé
par des lois qui, aujourd'hui, sont regroupées
dans le Code de la Propriété Intellectuelle.
Mais les auteurs ne peuvent pas, étant isolés,
faire valoir leurs droits partout où leurs créations
sont utilisées (à la radio, à la
télévision, au cinéma, dans les
spectacles...).
C'est
pourquoi ils se sont unis dans une société
"La SACEM - qui agit pour leur compte et celui
des éditeurs de leurs oeuvres. Elle gère
leurs droits pour la diffusion publique et la reproduction
de leurs créations.
La
SACEM, c'est leur société, ils l'administrent
eux-mêmes, conformément à l'article
L. 321-1 du Code de la Propriété Intellectuelle.
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- Quelles sont les musiques protégées
par la SACEM ?
La
SACEM protège toutes les oeuvres musicales qu'elles
soient françaises ou étrangères,
à l'exception des oeuvres tombées dans
le domaine public (70 ans après le décès
de l'auteur ou du compositeur).
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- Quels droits doit-on verser pour une manifestation
musicale ?
-
Lorsque des musiciens, des chanteurs se produisent en
spectacle, c'est l'organisateur qui doit obtenir l'autorisation
des auteurs pour utiliser leurs oeuvres en public et
ensuite verser des droits à la SACEM. Ces droits
sont distincts du cachet payé aux interprètes.
Ils reviennent aux auteurs et compositeurs, propriétaires
des oeuvres.
-
Pour l'utilisation de disques ou cassettes, s'ajoutent
aux droits d'auteur les droits voisins. Ils sont destinés
aux musiciens, artistes-interprètes et producteurs
de disques qui réalisent les enregistrements
: il s'agit de la rénumération équitable.
Elle est gérée par la Société
pour la Perception de la Rénumération
Equitable (SPRE) qui a chargé la SACEM de la
percevoir.
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- Peut-on diffuser de la musique sans autorisation ?
Non.
Sauf lorsqu'on utilise des oeuvres tombées dans
le domaine public. Bien évidemment, l'utilisation
de musique chez soi dans le cercle de famille, à
titre privé et gratuit, ne nécessite pas
d'autorisation.
Cette
autorisation d'utiliser de la musique doit toujours
être préalable à la diffusion. C'est
pourquoi, pour l'obtenir, il faut prendre contact avec
la SACEM, 15 jours avant la manifestation. Un coup de
téléphone, une lettre ou une télécopie
au bureau de la SACEM de votre région vous permettra
d'obtenir un formulaire de déclaration qui simplifiera
votre démarche (adresses des délégations
régionales sur minitel 3614 SACEM).
5
- La SACEM doit-elle connaître toutes les manifestations
musicales organisées ?
Oui,
car la SACEM doit pour chaque manifestation musicale
donner à l'avance aux organisateurs l'autorisation
des auteurs, ainsi que les modalités de calcul
de la redevance qui sera payée à l'occasion
de la diffusion de leurs oeuvres, et ceci :
-
que la manifestation soit organisée par une association
de bénévoles, une commune, un comité
des fêtes ou un producteur professionnel de spectacles,
-
que la musique soit interprétée par des
musiciens professionnels ou amateurs (jouant avec partition
ou de mémoire) ou diffusée par des disques,
des cassettes, la radio, la télévision,
-
qu'elle soit essentielle (comme pour les concerts, les
bals, les galas de variétés) ou bien qu'elle
serve de fond sonore pour une kermesse, un banquet,
une quinzaine commerciale, une fête sportive...
Le
droit d'auteur est le salaire de l'auteur. Utiliser
de la musique en public sans l'autorisation de la SACEM,
c'est déposséder l'auteur de ce qui lui
revient. C'est aussi s'exposer à d'éventuelles
poursuites pénales.
6
- Comment sont calculés les droits ?
Le
mode de calcul est indépendant de l'origine,
du genre des oeuvres, de leur nombre ou de leur durée.
-
En règle générale, et comme le
prévoit le Code de la Propriété
Intellectuelle (Art. L. 131-4), l'auteur doit être
intéressé à l'exploitation de son
oeuvre, les droits d'auteur sont donc proportionnels
aux recettes (entrées, restauration, consommations...)
et une redevance minimale est calculée d'après
les dépenses. En aucun cas la rémunération
des auteurs n'est déterminée en fonction
du bénéfice.
-
Pour une manifestation gratuite ou lorsque la musique
n'est pas indispensable - par exemple, pour la simple
sonorisation d'une kermesse ou d'un banquet - les droits
sont forfaitaires.
S'il
est tout à fait naturel de payer le fournisseur
des boissons, le traiteur, l'électricité,
les musiciens ou le sonorisateur, même si la fête
est gratuite, les auteurs et les compositeurs doivent
aussi être rémunérés : sans
leurs oeuvres il n'y aurait pas de bals, de concerts,
de défilés...
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- Où va l'argent perçu par la SACEM ?
La
SACEM n'étant pas une société commerciale,
elle ne fait pas de bénéfice. Après
déduction du coût de la gestion, 83% des
sommes perçues sont redistribuées aux
auteurs, compositeurs et éditeurs de musique
français et étrangers.
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- Des réductions sont-elles prévues sur
le montant des droits ?
Oui,
Comme le prévoit le Code de la Propriété
Intellectuelle, la SACEM accorde des réductions
:
-
aux communes, pour les fêtes nationales et locales -
aux associations d'éducation populaire. -
aux associations d'intérêt général
organisant des manifestations sans entrée payante
La
SACEM fait plus. C'est ainsi qu'elle a signé
plus de soixante protocoles d'accord avec des férérations
qui font bénéficier leurs associations
adhérentes de réductions sur les droits
d'auteur (la liste est consultable sur minitel : 3614
SACEM).
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- Peut-on obtenir un don ou une autorisation gratuite
de la SACEM ?
Oui,
mais seulement dans des cas particuliers :
-
pour les manifestations données au profit d'une
cause humanitaire, philanthropique ou sociale, par exemple
pour les "Restos du Coeur", le Téléthon,
les spectacles de soutien aux sinistrés de catastrophes
naturelles.
-
dans le cadre des protocoles d'accord conclus avec les
sociétés musicales et les sapeurs pompiers,
un don, calculé d'après le montant des
droits d'auteurs payés, est accordé lorsque
cette somme sert à l'achat d'instruments de musique
ou de matériel d'équipement.
-
pour certaines manifestations sans recette et dont le
budget des dépenses est faible, la SACEM donne
une autorisation gratuite. C'est le cas pour les concerts
de la Fête de la Musique, les bals du 14 Juillet
et les fêtes à caractère social
organisées par les communes ou les associations
qu'elles subventionnent.
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- Pourquoi devez-vous remettre le programme des oeuvres
diffusées ?
Parce
que le Code de la Propriété Intellectuelle
(Art. 132.21) prévoit que l'organisateur de spectacles
doit déclarer à l'auteur ou à ses
représentants le programme exact des oeuvres
utilisées. Pour répartir le plus précisément
possible les droits revenant à chaque oeuvre
et ensuite à chaque créateur, la SACEM
doit connaître toutes les oeuvres interprètées
pendant un spectacle.
De
plus, c'est au cours des manifestations organisées
par les communes et les associations que des milliers
d'auteurs locaux et régionaux trouvent leur public
en marge des radios, des télévisions et
des grands circuits de production. Ces formulaires,
remplis par les musiciens, le chef d'orchestre ou le
sonorisateur, permettent d'identifier tous ces auteurs,
compositeurs et éditeurs qui, autrement ne recevraient
pas leurs droits.
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